Sourate Al Mumtahana (60)

Sourate Al Mumtahana : hisoitre et bienfaits de la sourate

Sourate Al Mumtahana ou L’eprouvée est le nom attribué à la 60e sourate du Coran. Révélée à Médine et comportant 13 versets, cette sourate appartient au groupe, des sourates Louangeuses, qui évoquent les aspects de la vie sociale au sein de la communauté musulmane. La sourate aborde d’une part, la nature des rapports que devraient entretenir les croyants avec les mécréants, mais encore le cas de certains maris originaires de la Mecque qui voyageaient beaucoup et qui arrivaient d’une manière ou d’une autre à Médine laissant leurs épouses païennes à la Mecque.

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Découvrez sourate Al Mumtahana (60) extraite du livre saint, le Coran.

Histoire de la révélation de la sourate

Sourate Al Mumtahana était proclamée à Médine et occupe ainsi, la 91e place dans l’ordre chronologique des révélations, juste après sourate Al Ahzab (Les Coalisés).

La première partie de la sourate fut révélée suite à l’histoire de Hatib Ben Abu Balta’a. En Effet, ce dernier, était un émigré qui avait combattu avec le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu soient sur lui) dans la bataille de Badr. Hatib avait laissé ses biens et ses enfants à la Mecque. Ayant peur pour sa famille, Ibn Abi Balta’a a envoyé un écrit aux Mecquois pour les prévenir d’une attaque imminente préparée par Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu soient sur lui) et ses compagnons. Cet acte aurait pu causer un véritable carnage lors de la conquête de la Mecque. Heureusement que Ali Ben Abu Talib, ainsi que Azzubayer et Al Muqdad avait intercepté à temps la femme qui portait le message en route vers La Mecque.

Le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu soient sur lui), manda Hatib et lui demanda « O Hâtib, qu’est-ce que cela ? », Hatib a répondu « Ne te hâte pas contre moi. J’étais quelqu’un de simplement lié à Quraych. Je n’étais point un membre à part entière, comme les Muhâjir qui sont avec toi. Ces derniers ont, à la Mecque, des proches pouvant protéger leurs familles. Puisque je suis dénué parmi eux de ces liens parentaux, j’espérais trouver une main tendue qui puisse protéger mes proches. Mais je n’ai pas fait cela par dénégation ou apostasie ». Alors le compagnon du Prophète Umar a dit « Laisse-moi frapper le cou de cet hypocrite ! » , Le Prophète Mohamed (paix et bénédiction de Dieu soient sur lui) a répondu « ce qu’il vous dit est vrai, Hatib a assisté à Badr. Et puis, qu’en sais-tu ? » Alors Allah fit descendre le verset « O croyants, ne vous alliez pas à Mes ennemis et aux vôtres…».

Dans le deuxième verset, Dieu précise à Hatib que si son message était bien arrivé aux Mecquois, les qurayshites auront pris le pourvoir et ils feront du tort aux musulmans en les persécutant et en les tuant. Ensuite, dans le troisième verset, Allah précise que ni les liens familiaux ni les liens avec vos enfants ne vous préserveront le jour du  dernier Jugement. Dieu défend d’après cette histoire, les croyants de prendre ses ennemis qui ne cessent de le renier et combattre son Messager (paix et bénédiction de Dieu soient sur lui), comme amis ou associés.

Allah défend aux croyants quels que soient les motifs de nouer des liens d’amitié avec les mécréants qui montrent ouvertement leur hostilité à notre religion. Toutefois, Allah ne nous incite à entretenir de bons rapports avec les non-croyants qui contrairement à leurs semblables, n’ont pas participé aux actes de de violence et d’hostilité envers les musulmans.

La seconde partie de la sourate formée par les versets 10 et 11, traite un problème social qui préoccupait les nouveaux musulmans. En effet, à la Mecque, il y avait des musulmanes dont les maris étaient encore polythéistes et qui ont parvenu à émigrer à Médine. Mais aussi, il y avait des musulmans dont les épouses demeuraient toujours polythéistes à la Mecque. Alors la question qui préoccupait les musulmans, était de savoir si le lien conjugal qui les unissait restait valide ?

Ces versets expliquent clairement, que l’homme polythéiste n’est pas un époux licite pour la croyante et l’épouse païenne n’est pas à son tour licite pour le croyant. Le verset 10, insiste sur le fait de soumettre les femmes émigrés à Médine à un test, afin de confirmer leur appartenance à l’Islam. D’où la dénomination de sourate Al Mumtahana, qui signifie « la mise à l’épreuve ».

La sourate se termine en réclamant au Prophète (paix et bénédiction de Dieu soient sur lui) de demander à toutes les femmes qui désirent se convertir à l’Islam de jurer qu’elles ne suivraient que la voie de la rectitude et d’éviter tous les principaux vices.

Apprendre rapidement sourate L’éprouvée

Grâce à cette vidéo, qui affiche une traduction française, vous pouvez apprendre facilement à réciter les versets de cette sourate. Sourate Al Mumtahana est récitée dans la vidéo par la sublime voix de Saad Al Ghamidi.

Les bienfaits de cette Sourate

Selon les savants en Islam, quiconque lit sourate Al Mumtahana, Allah fortifiera sa foi ainsi que sa vue et l’épargnera ainsi que sa descendance de la misère et de la pauvreté. Pour bénéficier de ces mérites, il est recommandé de lire cette sourate tous les jours et à tout moment de la journée. Il est également recommandé de la réciter pendant les prières quotidiennes.

Quelle que soit la sourate, le prophète (paix et bénédiction de Dieu soient sur lui) nous a recommandé de lire fréquemment le texte coranique : « Lisez le Coran ! Le jour de la Résurrection, il viendra intercéder en faveur de celui qui le récite ».

Traduction de la sourate L’eprouvée

Comprenez la signification de chaque verset grâce à ce texte traduit par l’islamologue française Denise Masson.

Phonétique de la sourate (60)

Ce texte phonétique vous permettra de prononcer correctement et d’apprendre facilement la sourate. Il faut noter que les voyelles soulignées sont plus longues et les lettres en gras ne se prononcent pas.