Dans la nuit du 19 au 20 juillet, Adama Traoré, jeune homme de 24 ans, meurt dans des causes mystérieuses suite à une interpellation musclée des gendarmes. Une information judiciaire avait été ouverte à Pontoise, avant que la famille d’Adama ne demande le dépaysement de l’affaire au parquet de Paris. Les raisons ? Les multiples erreurs de communication du procureur Yves Jannier qui d’ailleurs a été muté depuis, avant même la fin de son mandat. Ce dernier avait affirmé que le jeune homme souffrait « d’une infection très grave », version démentie par les deux expertises qui évoquaient « l’absence de point d’appel infectieux sévère » et attribuaient la mort du jeune homme à un « syndrome asphyxique. » Le dernier rapport d’expertise réalisé à partir des antécédents médicaux du jeune homme, ainsi que sur son historique de ses séjours à l’hôpital de Beaumont-Sur-Oise, constate une « absence d’anomalie cardiaque macroscopiquement identifiable. » Cette conclusion met à mal le premier rapport d’autopsie dans lequel le légiste avait diagnostiqué « un cœur dont le poids se situe dans la limite supérieure de la normale. » La justice sera-t-elle rendue pour Adama Traoré, pour que sa famille puisse faire son deuil ? Comme le disait Montesquieu, « Il n’y a point cruelle tyrannie que celle que l’on exerce à l’ombre des lois et avec les couleurs de la justice. »