« Trump prétendrait que la vente est une ‘urgence’, ce qui veut dire que le Congrès ne pourrait voter contre. Elle se produirait automatiquement », a-t-il ajouté. Or « il n’y a aucune urgence à vendre des bombes à l’Arabie pour qu’elle les lâche sur le Yémen. Les Saoudiens bombardent des civils donc s’il y a une urgence, c’est une urgence humanitaire provoquée par les bombes que nous vendons aux Saoudiens », a-t-il lancé.
Sollicité par l’AFP mercredi, le département d’Etat s’était borné à dire qu’il ne commentait pas les potentielles ventes d’armes « jusqu’à ce que le Congrès en soit formellement notifié ».
Cette révélation intervient au moment où les tensions s’intensifient entre les Etats-Unis et l’Iran, grand rival de l’Arabie saoudite au Moyen-Orient.
La question des relations avec Ryad, proche allié de Washington, est sensible chez les élus démocrates comme républicains en raison notamment de la guerre au Yémen.
Le Congrès américain avait adopté en avril une résolution exigeant du président « le retrait des forces armées américaines des hostilités » au Yémen, à l’exception des opérations visant Al-Qaïda. M. Trump y a mis son veto.
La réaction jugée tiède du président républicain face à Ryad après le meurtre en octobre 2018 à Istanbul du journaliste Jamal Khashoggi, par un commando venu d’Arabie saoudite, avait aussi créé un grand malaise chez les élus américains.