S’il n’a pas manqué de souhaiter un bon début de ramadan, il y a un mois, aux Américains musulmans et un joyeux Aïd el-Fitr le week-end dernier, Donald Trump s’est démarqué de ses prédécesseurs en n’organisant pas à la Maison-Blanche de célébration pour la fête la plus importante de la communauté musulmane. Là où les précédents présidents avaient tous organisé au moins un iftar à la Maison-Blanche — même George Bush après le 11 septembre 2001 —, Donald Trump a décidé de passer outre. Et, depuis 1996 à l’initiative d’Hillary Clinton, chaque année, la Maison-Blanche organisait une réception pour la fin du mois béni. Donald Trump, lui, n’a pas accueilli de responsables musulmans américains pour l’Aïd el-Fitr.
Des iftars dans les ambassades, pas à la Maison-Blanche
Une rupture avec vingt ans de politique intérieure basée sur le dialogue avec les différentes communautés. Pourtant, dans un communiqué, le président américain a envoyé ses « sincères salutations aux musulmans qui fêtent l’Aïd al-Fitr » et a affirmé que, « durant cette fête nous est rappelée l’importance de la pitié, de la compassion et de la bienveillance ». Mais selon Reuters, le secrétaire d’État Rex Tillerson aurait rejeté une demande de ses services pour organiser un tel événement cette année. Un porte-parole du Département d’Etat a indiqué que « les ambassadeurs américains sont encouragées à célébrer le Ramadan (…) à travers le monde. » Mais le fait de ne pas recevoir les institutions musulmanes à la Maison-Blanche montre bien que l’administration Trump ne compte pas s’embarrasser d’un quelconque dialogue avec la communauté musulmane américaine.