Victime d’une rupture du tendon d’Achille lors d’un match de rugby à VII aux jeux Olympiques de Rio à l’été 2016, le joueur de rugby néo-zélandais Sonny Bill Williams effectuait son grand retour sur les terrains ce samedi. Et pour son retour, le rugbyman a fait parler de lui, non pas grâce à sa prestation sportive mais par un geste qui a fait polémique. Williams a en effet masqué avec du sparadrap le logo de la Bank of New-Zealand (BNZ), au niveau du col de son maillot. Cette banque privée est l’un des sponsors de son club de rugby, les Blues d’Auckland. New Zealand Rugby a immédiatement réagi à cette dissimulation et a expliqué dans un communiqué que Williams, fervent musulman, avait une clause de conscience dans son contrat au sujet « des entreprises financières, des banques, des entreprises vendant de l’alcool du tabac et des entreprises de jeu. » Ce qui peut nous laisser penser que ce refus est lié à l’usure pratiquée par cette banque qui est interdite par l’Islam. Converti à l’Islam depuis 2008, le joueur aurait donc agi par conviction religieuse, ce qui n’a pas plu au Premier ministre néo-zélandais, Bill English, qui a critiqué la décision du joueur : « Difficile de comprendre comment un type peut être traité différemment du reste de l’équipe (…). Je ne comprends pas ces contrats professionnels, mais si vous êtes dans l’équipe, vous êtes dans l’équipe et vous portez le maillot », a-t-il déclaré. De son côté le joueur a réagi sur son compte Twitter, en expliquant qu’il comptait « clarifier la situation cette semaine. »
In regards to my jersey during the game I’ll clarify the situation during the week.
— Sonny Bill Williams (@SonnyBWilliams) 9 avril 2017
Sonny Bill Williams, l’une des stars des All-Blacks, est connu en France pour avoir joué au Rugby club toulonnais de 2008 à 2010. C’est à cette période qu’il a fait la rencontre d’un couple d’origine tunisienne vivant avec leurs cinq enfants dans un deux-pièces dans le sud de la France, qui serait à l’origine de sa conversion. « J’étais très proche d’eux et j’ai vu comme ils étaient heureux malgré leurs conditions de vie très simples », expliquait-il au moment de parler de sa conversion. Le premier All-Black musulman a confié plusieurs fois que l’Islam le rendait « heureux. »