mercredi 14 mai 2025
12.3 C
Paris

Amnesty dénonce le « climat de répression » en Algérie

L’Algérie est secouée depuis le 22 février par un mouvement inédit de contestation du régime — appelé Hirak — qui a entraîné la démission du président Abdelaziz Bouteflika en avril et réclame désormais le départ du « système ».

Directrice d’Amnesty en Algérie, Hassina Oussedik dénonce une « recrudescence » ces dernières semaines « du nombre d’arrestations arbitraires de militants, journalistes, avocats, étudiants ou simples citoyens, en violation flagrante des droits garantis par la Constitution ».

Jeudi matin, Abdelouahab Fersaoui, président du Rassemblement Action Jeunesse (RAJ), une association citoyenne, a été arrêté lors d’un rassemblement de soutien aux personnes placées en détention dans le cadre du Hirak, a indiqué à l’AFP le secrétaire général de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme Me Moumen Khelil.

« Abdelouahab Fersaoui a contacté sa famille pour dire qu’il était retenu dans un commissariat sans préciser lequel. Les avocats cherchent toujours à le contacter », a déclaré en fin d’après-midi M. Khelil à l’AFP.

Cinq militants du RAJ, arrêtés vendredi après la dispersion de la grande manifestation hebdomadaire, ont été placés dimanche en détention provisoire, y rejoignant d’autres membres de cette association en pointe dans le « Hirak ».

Ces cinq militants sont accusés d' »atteinte à l’intégrité du territoire » pour des publications sur Facebook, selon M. Fersaoui.

A deux mois d’une présidentielle exigée par le pouvoir et l’armée mais rejetée par la rue, les arrestations de partisans du « Hirak » se sont multipliées ces dernières semaines, sur fond de crispation des positions des deux camps.

Le haut commandement militaire, détenteur du pouvoir réel depuis la démission d’Abdelaziz Bouteflika, affirme que la présidentielle prévue le 12 décembre est la seule façon de sortir de la crise, alors que la contestation estime que le scrutin ne vise qu’à permettre la perpétuation du « système » au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1962.

A la veille du 34e vendredi consécutif de manifestation contre le régime, Amnesty appelle les autorités à ne pas « briser le rêve et l’espoir des Algériennes et Algériens qui revendiquent pacifiquement et fraternellement un État de droit et des droits humains ».

L’ONG demande aussi la libération de ceux arrêtés pour « avoir exercé leur droit à la liberté d’expression, d’association ou de réunion pacifique ».

Actualités en direct

Ridouan Abagri, victime de son succès ?

Témoignages anonymes d’anciens salariés, accusations infondées… Ridouan Abagri, autodidacte innovant et engagé, est la cible d’une campagne médiatique étrange.

Discrimination en raison de l’origine sociale : quand la France respectera-t-elle les textes internationaux ?

L’origine sociale est considérée comme une source de discrimination. Pourtant, la France tarde à le reconnaître en dépit de preuves patentes. Jusqu’à quand ?

Merwane Benlazar, trop arabe pour la télévision publique ?

L'humoriste Merwan Benlazar, au terme de sa première chronique sur France 5, a été licencié sur ordre de Rachida Dati, qui lui a reproché son look jugé trop... musulman.

Pourquoi de nombreux musulmans hautement qualifiés choisissent-ils de quitter la France ?

L'étude "La France, tu l’aimes mais tu la quittes"...

Chems-Eddine Hafiz et la mosquée de Paris en plein « doute »

La Grande mosquée de Paris attend la Nuit du doute pour annoncer la date de l'Aïd. L'objectif n'est pas d'observer la Lune mais de s'aligner sur certains pays. Un procédé qui sème la zizanie.

Les brèves

Ridouan Abagri, victime de son succès ?

Témoignages anonymes d’anciens salariés, accusations infondées… Ridouan Abagri, autodidacte innovant et engagé, est la cible d’une campagne médiatique étrange.

Discrimination en raison de l’origine sociale : quand la France respectera-t-elle les textes internationaux ?

L’origine sociale est considérée comme une source de discrimination. Pourtant, la France tarde à le reconnaître en dépit de preuves patentes. Jusqu’à quand ?

Merwane Benlazar, trop arabe pour la télévision publique ?

L'humoriste Merwan Benlazar, au terme de sa première chronique sur France 5, a été licencié sur ordre de Rachida Dati, qui lui a reproché son look jugé trop... musulman.

Chems-Eddine Hafiz et la mosquée de Paris en plein « doute »

La Grande mosquée de Paris attend la Nuit du doute pour annoncer la date de l'Aïd. L'objectif n'est pas d'observer la Lune mais de s'aligner sur certains pays. Un procédé qui sème la zizanie.

Gaza : la censure de la vérité

La philosophe américaine Judith Butler ne participera pas aux conférences auxquelles elle était invitée, au centre Pompidou, après avoir rappelé que le Hamas était un mouvement de résistance.

Averroès et la solidarité des musulmans de France

En difficulté financière après la rupture de son contrat avec l'Etat, le lycée Averroès a obtenu plusieurs centaines de milliers d'euros de dons.

L’Allemagne récidive, après la Shoah

Le Nicaragua accuse l'Allemagne, devant la Cour internationale de justice, de faciliter le génocide perpétré par Israël à Gaza.

Editoriaux

Nos Categories