C’est à ne plus rien y comprendre… Alors qu’au pays des droits de l’Homme, l’Islam est stigmatisé – et d’autant plus depuis le début de la crise des réfugiés –, l’Allemagne donne des leçons de fraternité à notre pays. Ce mot fait pourtant partie de la devise française. Qu’importe : les hommes politiques continuent à faire le lit de l’islamophobie et de nombreux sites continuent à opposer les musulmans aux Français « de souche. »
L’Allemagne a donné l’exemple en proposant d’accueillir des réfugiés fuyant leur pays en guerre. La France lui a emboîté le pas – dans des proportions minimes, certes – en mettant en place des demandes d’asile simplifiées. Cette fois, l’Allemagne pourrait bien montrer à la France ce qu’est le vivre-ensemble. A une étudiante lui faisant part de son angoisse à voir des musulmans s’installer en Allemagne, Angela Merkel a simplement répondu que « la peur n’a jamais été bonne conseillère. »
La liberté de religion existe bel et bien
La chancelière va plus loin. Elle rappelle notamment que le terrorisme qui effraie cette jeune femme est le fait de jeunes « nés en Europe. » Pour la dirigeant d’outre-Rhin, « oui, l’Islam fait partie de l’Allemagne. » La chancelière s’appuie simplement sur des chiffres : son pays compte 4 millions de musulmans, sur 80 millions. C’est donc presque une lapalissade que vient de sortir Angela Merkel, mais tellement de politiques français pourraient en dire autant, au lieu de parler de « problématique » musulmane.
Au-delà de son discours, la chancelière rappelle surtout un des articles de la Déclaration universelle des droits de l’Homme : la liberté de religion. Et démontre à tous ceux qui se réclament de la tradition chrétienne de l’Europe que la religion impose le respect et la tolérance. Le pape François a rappelé que si la tradition chrétienne de l’Europe est indéniable, notre tradition d’hospitalité avait toujours cours sur le Vieux continent. Une belle leçon de religion, qui montre aussi que le discours qui lie tradition chrétienne et islamophobie est tout à fait hors de propos.
Réfugiés: « L’islam fait partie de l’Allemagne ». (ici)