Comme Donald, parti du royaume avec quelques contrats plutôt juteux en poche, Ivanka Trump, fille et adjointe du président américain, est aussi repartie d’Arabie saoudite avec une promesse de dons de 100 millions de dollars. Ce ne serait pas étonnant si ce don n’était destiné au fonds « Women Entrepreneurs Fund », qui aide les femmes dans l’entreprenariat. Une hypocrisie quand on connaît les restrictions faites aux femmes saoudiennes, y compris dans les actes les plus simples de la vie quotidienne comme conduire ou quitter le territoire. Cette annonce pourrait faire l’objet d’un article du Gorafi, et pourtant…
Riyad va réellement débloquer des fonds pour un programme visant à l’émancipation des femmes. De leur côté, les Saoudiennes n’ont, quant à elles, pas le droit d’ouvrir un compte en banque, ce qui leur supprime toute autonomie financière. Selon le Wall Street Journal, ce sont l’Arabie saoudite mais aussi les Emirats Arabes Unis qui signeront le chèque. Mais plus rien d’étonnant depuis que l’on sait que l’Arabie saoudite rejoindra, dès 2018, la Commission de la condition de la femme des Nations unies. Une décision qui choque et étonne bon nombre de défenseurs des droits des femmes.
Cette affaire montre une fois de plus l’hypocrisie du président américain qui, lors de la campagne présidentielle, avait violemment critiqué la fondation caritative de la candidate démocrate Hillary Clinton : « L’Arabie Saoudite et de nombreux autres pays qui ont donné de grosses sommes d’argent à la Fondation Clinton veulent que les femmes soient des esclaves et tuer les homosexuels. Hillary doit rendre tout l’argent provenant de ces pays ! », dénonçait-il. Il semble qu’il ait radicalement changé d’avis sur la question.