Le CFCM porte plainte pour « diffusion de message à caractère violent incitant au terrorisme ou de nature à porter gravement atteinte à la dignité humaine susceptible d’être vu ou perçu par un mineur », selon la plainte envoyée lundi au procureur de la République de Paris, dont une copie a été transmise à l’AFP.
Ces faits sont punis de trois ans d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende.
Le CFCM fait valoir que les « actes de terrorisme étaient maintenus » sur Facebook « 29 minutes après le début » de sa diffusion, « avant que les modérateurs de Facebook le retirent. Minutes durant lesquelles des mineurs ont eu accès à ce film, et notamment des mineurs de confession musulmane, profondément traumatisés par ce film ».
Il ajoute que « le défaut de célérité de Facebook pour supprimer la vidéo litigieuse a eu pour conséquence sa publication sur YouTube peu de temps après le direct » et que la vidéo « a ainsi été diffusée sur le territoire national par le biais de ces deux plateformes ».
« Ces réseaux sociaux engagent leurs responsabilités pénales en raison de la gravité du crime et des conséquences psychologiques chez les plus jeunes. En effet, les dispositifs mis en place par ces réseaux sociaux ne garantissent pas l’impossibilité matérielle pour les mineurs d’en prendre connaissance », selon le CFCM.
D’après Facebook, la vidéo de la tuerie, tournée en direct et qui dure 17 minutes, a été vue en direct moins de 200 fois mais le groupe a dû retirer 1,5 million de vidéos partagées.
A Christchurch, deux personnes ont été inculpées pour avoir partagé la vidéo.
Les victimes des attaques de Christchurch étaient toutes musulmanes. Le tueur, Brenton Tarrant, est un suprémaciste blanc convaincu que les musulmans « envahissent » les pays occidentaux.
17 minutes : c’est la durée de la vidéo que Facebook a laissé diffuser de la tuerie de Christchurch en Nouvelle Zélande. En direct.
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