« Le tribunal s’est penché sur quatre niveaux de responsabilités de l’Autorité palestinienne: idéologique, financier, pratique et médiatique, notamment par l’incitation à la violence », affirme le tribunal dans son jugement.
Pour 17 attaques et attentats, la responsabilité de l’Autorité palestinienne a été « prouvée » à au moins l’un de ces quatre niveaux, selon le tribunal.
Le tribunal a aussi reconnu la responsabilité « générale » du président palestinien Mahmoud Abbas, de Marwan Barghouti, ancien haut cadre du Fatah et actuellement en prison en Israël, et de Yasser Arafat, ancien chef de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).
« L’Autorité palestinienne, l’OLP, Arafat, Abbas, Barghouti avaient tous pour objectif de tuer des juifs et des Israéliens », a-t-il estimé.
Présidente de l’ONG Shurat Hadin, qui entend défendre les droits des victimes juives du « terrorisme », l’avocate Nitzana Darshan-Leitner a requis un milliard de shekels (250 millions d’euros) de dédommagements pour les victimes de ces 17 attentats.
Les éventuels dommages et intérêts pour les victimes des attentats seront fixés ultérieurement, a indiqué le tribunal.
La décision de justice est une « victoire historique », a salué Me Darshan-Leitner. Elle rend responsable « l’Autorité palestinienne des attentats commis lors de la seconde Intifada », soulèvement palestinien entre 2000 et 2005, a-t-elle souligné.
En 2017, un tribunal israélien avait condamné l’Autorité palestinienne et les auteurs d’un attentat, en 2001, à payer 18 millions de dollars (15 millions d’euros) de dommages et intérêts aux proches des trois Israéliens qui avaient été tués. L’injonction n’avait jamais été appliquée.
Comme celle de 2017, la décision de lundi est largement symbolique, ses modalités d’application restant floues.