Le conseil municipal de Reykjavik vient de voter une motion d’interdiction de vente des produits en provenance d’Israël. Une nouvelle victoire pour le mouvement BDS.
Depuis le 10 juin, on ne parle que d’eux. Les Islandais ont animé l’Euro de football, jusqu’à sur élimination hier soir par l’équipe de France. Mais du côté politique aussi, la petite île mérite qu’on parle d’elle. Après une première décision de suspendre le boycott des produits israéliens en septembre dernier, le conseil municipal de la capitale islandaise, Reykjavik, vient de voter l’interdiction des produits provenant de l’Etat israélien. Et ce, selon Björk Vilhelmsdóttir, conseillère de l’Alliance sociale-démocrate, « aussi longtemps que l’occupation des territoires palestiniens continuera. » Iceland Magazine explique qu’il s’agit d’un « acte symbolique » destiné à montrer le soutien du conseil municipal de la capitale islandaise à l’Etat palestinien et de condamner « la politique israélienne d’apartheid. »
Une décision contraire à la Constitution islandaise ?
Selon un membre de la majorité de la mairie de Reykjavik, Sóley Tómasdóttir, l’Islande veut ainsi faire pression sur Israël pour que ce dernier mette fin à l’occupation. Reykjavik devrait d’ailleurs boycotter les produits venant d’autres pays violant les droits de l’Homme. Mais la décision ne plaît pas à tout le monde sur la petit île de 330 000 habitants. L’avocat Einar Gautur Steingrímsson assure que la décision du conseil municipal de la capitale est « anticonstitutionnelle. » De son côté, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères d’Israël estime qu’« un volcan de la haine est actuellement en pleine explosion dans le bâtiment du conseil municipal de Reykjavik. » Selon lui, « il n’y a aucune raison ou justification à ce mouvement de haine » dirigé, dit-il, « contre la seule démocratie au Moyen-Orient. »