C’est une véritable catastrophe humanitaire qui s’annonce en Palestine. Et l’on ne pourra pas dire que l’on ne savait pas. L’Organisation des Nations Unies, par l’intermédiaire de son envoyé spécial au Proche-Orient, Nickolay Mladenov, a prévenu mardi dernier que la situation dans la bande de Gaza pourrait devenir plus tragique qu’elle ne l’est déjà.
La bande de Gaza est au bord « d’un effondrement total », prévient l’envoyé spécial de l’ONU, qui pointe du doigt le blocus. Que préconise Nickolay Mladenov ? De restaurer le pouvoir de l’Autorité palestinienne. Sans cela, prévient l’émissaire des Nations Unies, « Gaza risque à nouveau d’exploser, de manière encore plus violente et meurtrière que par le passé. »
Des propos qui paraissent alarmistes. Et pourtant, la réalité semble corroborer l’analyse de l’envoyé spécial de l’ONU. Cette semaine, par exemple, sept centres médicaux ont été fermés à Gaza faute de carburant. Depuis 2008, la bande de Gaza a subi trois guerres avec Israël, et cela pourrait donc empirer. Notamment parce que la situation économique et humanitaire est catastrophique, du fait des blocus israélien et égyptien.
Pour Nickolay Mladenov, nous nous trouvons « au milieu d’une crise humanitaire majeure. » L’envoyé spécial de l’ONU ajoute que « nous sommes au bord d’une faillite totale des systèmes à Gaza, avec un effondrement total de l’économie, avec des implications sécuritaires qui en résultent pour les services sociaux, politiques et humanitaires. »