Samia, Bébéto, Fini ou encore Wassila. De nombreuses marques encore inconnues hier rivalisent avec les Haribo, Malabar et autres spécialistes du bonbon. Leur spécificité ? Elles sont halal. Le marché est loin d’être négligeable : selon le cabinet d’études Solis, spécialiste du marketing ethnique, identitaire, affinitaire et multiculturel, près de 60 % des personnes qui consomment des bonbons halal jugent que le choix de produits dans ce secteur est « insuffisant. » Il y a donc une véritable carte à jouer. « Conscients du potentiel et de l’attente de la communauté musulmane, plusieurs entrepreneurs se sont lancés dans l’aventure », indique Ras El Hanou, le magazine de Solis, qui cite notamment Candine, Lolylop, Candy, Flower ou Yoopi, des boutiques physiques ou en ligne « qui misent sur cette frénésie sucrée. » Mais qu’est-ce qu’un bonbon halal ? Généralement, l’aspect souple et moelleux des bonbons est donné par l’utilisation de gélatine de porc.
Des marques ont donc tenté de séduire leur clientèle musulmane en dressant une liste de produits sans gélatine de porc, comme a pu le faire Haribo. D’autres ont préféré tout miser sur le halal. Avec plus ou moins de succès : des consommateurs avaient en effet trouvé des traces de porc dans les sucreries de la marque Fini. Dar Des Delices, elle, propose des bonbons sans gélatine animale, ni gluten, ni colorants artificiels, ni OGM. Finalement, les vendeurs de friandises halal peuvent également toucher une clientèle plus large en s’adressant aux client végétariens, végétaliens ou même vegans. K’Bichoo vient également de se lancer sur ce marché qui représenterait environ 10 millions d’euros. Pour le fondateur de cette start-up, les Français veulent aujourd’hui de la traçabilité et de la qualité. Ses bonbons, certifiés halal, arrivent à pique alors que, dit-il au magazine de Solis, « l’offre de bonbons halal est encore limitée et n’offre pas suffisamment de choix pour ce produit dont la finalité est de procurer avant tout du plaisir. »
Reste que