Face aux crimes inhumains perpétrés à Gaza, les citoyens du monde entier se sont mobilisés pour mettre sous pression Israël. Son arme : le boycott économique d’Israël. Ce levier économique est organisé par un grand nombre d’internautes et ses retombées commencent à enregistrer un impact.
Boycott Israël : mot clé plus populaire que jamais
La requête « boycott Israël » sur Google atteint des sommets jamais égalés depuis 2004. La preuve en est ce graphique qui reproduit le nombre de requêtes tapées sur le célèbre moteur de recherche. (graphique obtenu à partir de Google Trends) :
Lorsque l’on explore plus en profondeur les statistiques présentées par Google Trends, on s’aperçoit qu’Israël est en tête des requêtes. Cela permet de mesurer la crainte et les préoccupations des internautes israéliens par rapport à ce boycott.
La campagne BDS a atteint sa cible
BDS, ou Boycott Désinvestissement Sanctions, est la campagne internationale appelant à exercer diverses pressions sur l’état d’Israël. Relayée partout dans le monde, cette campagne semble porter ses fruits. En effet, de nombreuses marques voient dans cet appel au boycott une véritable menace. Parmi les marques incriminées, les géants de l’alimentaire (Coca-Cola, Danone, Nestlé) ou de la cosmétique (L’Oréal) sont visés.
Ainsi Garnier a dû désavouer l’initiative d’un distributeur israélien qui avait offert 500 produits Garnier à des femmes soldats de l’armée Tsahal. De même pour les cafés Starbucks, qui par crainte d’une contagion de ce boycott, a publié un communiqué indiquant que la marque ne soutenait par l’armée israélienne.
Coca-Cola s’inquiète également de ce boycott qui nuit à son image de marque. Elle multiplie les initiatives pour redorer son blason. Elle a par exemple lancé une campagne où des prénoms musulmans figuraient sur les bouteilles. Elle a également lancé dans certaines grandes surfaces des promotions inédites visant à relancer les ventes. Gageons que la célèbre marque fera pression sur le gouvernement israélien pour que cesse les frappes sur Gaza ?
Autre preuve que le boycott Israël a atteint sa cible, c’est la chute des ventes de fruits provenant d’Israël. D’après le site europalestine.com, les exportateurs israéliens se plaignent d’un « puissant lobby musulman ». Ainsi les grossistes de plusieurs pays européens, dont la France, refusent les mangues, grenades et autres pamplemousses provenant d’Israël. C’est donc la preuve que le boycott d’Israël a atteint sa cible.
Dernier fait marquant rappelé par le journal hébreu Maariv, 80 usines israéliennes seraient menacées de fermeture suite au boycott européen. Il s’agirait d’usines spécialisées dans la fabrication de produits laitiers implantées dans les colonies israéliennes. En effet, l’Union Européenne a pris la décision de suspendre l’importation de biens et services issus des colonies implantées dans les territoires occupés de Cisjordanie. Cette décision coûterait à l’économie israélienne la bagatelle de 20 milliards d’euros et provoquerait la perte de 10 000 emplois chaque année.
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