Samedi, deux femmes portant un foulard, se sont rendues à la municipalité de Wasquehal (59), pour s’inscrire à la brocante du 1er mai de Croix, une commune au sud-est de Roubaix.
Mais la responsable de la brocante, Myriam Cattoire, a sèchement refusé leur demande.
« Je ne vais pas vous prendre, mesdames, faut pas faire la queue, vous perdez votre temps. Je ne préfère pas (vous inscrire), ça me cause tort », explique t-elle d’abord. « Et vous nous prenez pas parce qu’on a le voile ? Oui », peut-on l’entendre répondre dans l’échange vidéo filmée par les deux victimes, qui a fait déjà plus de 300 000 vues sur Facebook et Twitter et a été retwetté plus de 10 000 fois.
Encore un exemple de l’islamophobie quotidienne que subissent les musulmans en France et particulièrement les femmes voilées…Les jeunes femmes pris à partis sur cette vidéo veulent simplement acheter un emplacement pour la braderie de Croix (59) pic.twitter.com/2N6Dg1i2tK
— . (@SisiACZ) April 27, 2019
La responsable congédie alors les deux femmes et leur indique de manière provocante, les commissariats les plus proches pour porter plainte.
Contactée par France Info, Myriam Cattoire regrette avoir « été méchante » et avoir « blessé des gens ». « C’était la fin de la matinée et j’étais épuisée mais ce n’est pas une excuse. J’ai pété un câble« , se justifie t-elle.
Dans la Voix du Nord, la responsable de 68 ans, explique également son refus pour des questions de sécurité.
« On a déjà eu des femmes voilées les années précédentes, et à chaque fois les gens s’en sont plaint, ça a créé une animosité, ils voulaient changer de stand, ne pas être à côté d’elles », confie t-elle.
« Je sais bien que c’est illégal, c’est ce que je me suis dit juste après leur avoir dit ça. Mais une fois qu’on a dit quelque chose, on ne peut pas le remettre dans sa bouche », assume Myriam Cattoire.
« Je suis encore sous le choc, elle assume ses propos et ne ne s’en excuse même pas, c’est méprisant », a réagi hier sur Facebook, une des deux victimes.
Ces dernières auraient décidé de porter plainte pour discrimination et de saisir le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF).