Le 26 juillet 2016, des terroristes pénétraient dans l’église Saint-Etienne-du-Rouvray et tuaient le père Jacques Hamel. Le prêtre avait 86 ans et célébrait une messe pour cinq fidèles. Un an après ce drame, une cérémonie a lieu, ce mercredi, dans l’église, à laquelle assisteront Emmanuel Macron et Edouard Philippe. Si la mort de Jacques Hamel est toujours dans les têtes à Saint-Etienne-du-Rouvray, on essaie cependant d’avancer. Et le dialogue interreligieux, entamé par le prêtre tué, est toujours important dans la paroisse. Dans cette ville de 30 000 habitants, l’union entre chrétiens et musulmans est forte. « L’attentat, c’était probablement pour monter les religions les unes contre les autres. C’est un échec total. Nous avons reçu beaucoup de messages de soutien de musulmans. Nous avons eu des visites de musulmans du Canada, de Grande-Bretagne, d’Egypte », résume Auguste Moanda, prêtre dans l’église qui a vu mourir Jacques Hamel, à l’époque son auxiliaire. Certes, raconte le curé, il y a bien « quelques courriers » s’en prenant à l’Islam qui ont été reçu à la paroisse. Comme il y a un an, des musulmans seront présents lors de la cérémonie hommage au prêtre. Objectif : montrer à Daesh que le dialogue interreligieux continuera. Car « la plupart des gens savent qu’on ne peut pas faire ça au nom de l’Islam », explique Hamadi Lakhdhar, chargé de l’entretien de la mosquée voisine de Saint-Etienne-du-Rouvray. D’ailleurs, l’autre église de la ville avait mis à disposition une partie de son terrain pour l’offrir aux musulmans. Ce mercredi sera une nouvelle fois l’occasion de voir chrétiens et musulmans unis.