A un peu plus d’un mois du jour J, le Conseil français du culte musulman semble déterminé à ce que son congrès soit un événement incontournable. Dimanche dernier, Marwan Muhammad a annoncé les résultats de sa grande consultation et, au passage, étrillé le CFCM. Mais le conseil n’entend pas rester silencieux face aux attaques d’une partie de la communauté et de certains politiques.
Mi-novembre aura donc lieu un « congrès des musulmans de France » organisé par l’institution née en 2003. Il s’agit, selon le CFCM, que les musulmans puissent « organiser le culte musulman par eux-mêmes et pour eux-mêmes. » « Tout le monde parle du culte musulman, sans nous écouter, nous, fédérations. Il y a des propositions dans tous les sens. Tout le monde s’occupe de l’organisation du culte, sauf les premiers intéressés », déplore le vice-président du CFCM, Anouar Kbibech.
Le « congrès des musulmans de France » est une première réponse à la consultation « Les musulmans » et aux Assises territoriales organisées par l’Etat dont les résultats devraient rapidement tomber. La force de ce congrès, c’est de pouvoir réunir les différentes fédérations qui composent le CFCM.
Mais le Conseil français du culte musulman souffre d’un déficit de représentativité important. Ahmet Ogras, son président, veut cependant y croire. Malgré un budget alloué par l’Etat trop faible, le président du CFCM espère une refonte totale de son organisation et a déjà pensé à plusieurs moyens d’augmenter le budget. Il dévoilera sans aucun doute la réforme de son organisation, prévue pour la fin de l’année.