Lors d’une conférence du Conseil français du culte musulman, le président Anouar Kbibech a fait le point sur les ambitions du CFCM. Parmi celles-ci, la création d’une taxe sur le halal…
Si le CFCM a échoué à réunir autour de la table toutes les mosquées et les labels halal pour la création d’une norme française unique, après avoir demandé une norme européenne, l’abattage rituel semble toujours au centre de ses priorités. Pour son président, il est temps de repartir sur de nouvelles bases. « Le nouveau CFCM est arrivé », martèle-t-il d’ailleurs.
Redorer le blason du CFCM
Le successeur de Dalil Boubakeur à la tête du Conseil veut semble-t-il changer les choses. Fini, le culte de la personnalité autour du recteur de la Grande mosquée de Paris. Au CFCM, on veut la jouer collectif : « Il n’y a pas d’homme providentiel. C’est une équipe qui doit servir l’intégration du culte musulman dans la société française », assure Anouar Kbibech. D’où la « présidence collégiale » qui va être instaurée au Conseil, avec Chems-eddine Hafiz, Taoufiq Sebti et Ahmet Ogras.
Pour les deux prochaines années, une feuille de route a été établie. Dans les objectifs fixés par le CFCM – qui veut « avancer concrètement » –, outre le Conseil théologique qui travaillera sur les interprétations du Coran et sur la sunna, le Conseil français du culte musulman compte mettre en place « une taxe sur le halal. » La CFCM veut décider celle-ci en discutant avec la filière agroalimentaire. Un but qui sera difficile à atteindre, la filière de la viande étant actuellement dans une crise sans précédent. Mais s’il y arrive, le Conseil pourra alors, comme il le souhaite « redorer son blason. » Et peut-être enfin permettre d’instaurer plus de transparence dans un secteur du halal encore trop opaque.
Culte musulman: « Le nouveau CFCM est arrivé », veut croire son président