« Tuerie en Nouvelle-Zélande : œil pour œil… ». C’est le tweet posté par une élue de Bretagne, quelques heures après l’annonce de l’attentat en Nouvelle-Zélande.
Des propos islamophobes rapidement signalés par des internautes sur la plateforme PHAROS (qui permet le signalement des contenus inappropriés ou illicites sur internet).
Le tweet de l’élue, Catherine Blein, a ainsi été supprimé samedi matin par Twitter et une pétition a été créée, demandant sa démission.
Le président de la région Bretagne, Loig Chesnais-Girard (PS), a également exprimé son indignation sur Twitter.
« Je dénonce les propos de Madame Blein, élue sur la liste RN, qui sont clairement condamnables par la Loi. Honteux, dangereux et scandaleux ! », écrit-il.
« J’ai engagé une procédure pour saisir le procureur de la République, au titre de l’article 40 du code de procédure pénale, pour incitation au meurtre. Les mots ont un sens. Que chacun assume ses responsabilités dans la République », a t-il ajouté.
La concernée, elle, semble assumer son tweet.
« Je fais un constat, c’est tout. Je dis ‘œil pour œil, ok’. J’aurais dû terminer mon parallèle, m’expliquer après. L’année dernière, ce sont des Coptes qui ont été massacrés, des enfants, des femmes, en pleine messe. Là, c’est la même chose dans l’autre sens. Je ne m’associe pas à cette personne en Nouvelle-Zélande. Sur le grand remplacement, il a raison, cet Australien. D’accord, oui, c’est un acte terroriste, peut-être. Après, ce sont eux qui nous ont appris, ce sont les musulmans qui ont inventé le terrorisme. Leur motivation sont les mêmes », se justifie t-elle auprès de France 3.
Le Rassemblement National (RN) au Conseil régional de Bretagne dont est issue l’élue, a réagi. Dans un communiqué il condamne « avec la plus grande fermeté les propos tenus par l’élue, Catherine Blein sur Twitter », tenant à rappeler qu’elle avait été exclue du parti politique en mai 2017.
Elle siège « en tant que non inscrite au sein de l’assemblée régionale et ses propos sont de sa seule responsabilité », a ajouté le RN.
En 2017, elle avait été suspendue du parti présidé par Marine Le Pen pour avoir tenu des propos homophobes et islamophobes sur les réseaux sociaux.