Le parti Islam est un peu l’attraction des élections communales de 2018. Son trésorier Redouane Ahrouch a, ces dernières jours, créé la polémique. Le cofondateur du parti Islam a fait le buzz il y a quelques jours : il expliquait sur un plateau de télévision ne pas serrer la main des femmes et refuser de regarder son interlocutrice. D’ailleurs, Redouane Ahrouch estimait il y a peu que seul un homme pourra briguer la tête de liste au sein de son parti, « un homme vrai, courageux. » Pour le trésorier, « l’homme doit tirer la liste, c’est logique. L’homme devant la femme derrière, et comme ça, elle se sent aussi en sécurité. »
Mais c’est une autre proposition qui avait choqué la Belgique. Dans une interview, Redouane Ahrouch proposait la séparation entre hommes et femmes dans les transports en commun. Ces dernières « monteraient par l’arrière du bus et se cantonneraient dans le fond, les hommes étant cloisonnés à l’avant », proposait ainsi celui qui avait été élu conseiller communal d’Anderlecht. Problème : Redouane Ahrouch est chauffeur de bus à la Société des transports intercommunaux de Bruxelles (STIB) et cette proposition n’a pas été du goût de sa direction.
Le chauffeur de bus a été convoqué par sa direction. La porte-parole de la STIB indique : « Lors d’un entretien qui s’est déroulé ce mercredi matin, la direction a signifié son licenciement au motif que les propos qu’il a tenus sont en contradiction avec les valeurs de l’entreprise. » Est-ce légal ? Oui, selon la STIB, qui stipule que le fait que Redouane Ahrouch soit présenté comme chauffeur de bus pouvait entraîner une confusion entre les valeurs de l’entreprise et ses propos qui, précise la STIB, « lui appartiennent. »