Le suspect, Samer al-Arbeed, 44 ans, est dans un « état critique », a indiqué l’ONG Addameer, qui défend les droits des prisonniers palestiniens. Il a été transféré vendredi dans un hôpital israélien « inconscient », a ajouté l’organisation dans un communiqué.
« Samer est arrivé à l’hôpital avec des fractures à la cage thoracique, des traces de coups sur tout le corps et une insuffisance rénale », a affirmé l’avocat d’Addameer.
Des blessures qui résultent, selon l’ONG, de « torture et mauvais traitements durant les interrogatoires ». Il a été « violemment battu », explique l’organisation.
La police israélienne et le Shin Beth, le service de sécurité intérieure, ont annoncé samedi soir avoir arrêté trois membres du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) en lien avec un attentat à la bombe artisanale survenu le 23 août dernier.
Une adolescente israélienne de 17 ans a été tuée et son père et son frère ont été blessés dans l’attaque, près de la colonie israélienne de Dolev, au nord-est de Ramallah, en Cisjordanie occupée par Israël.
Le Shin Beth a identifié Samer al-Arbeed comme le dirigeant de la cellule à l’origine de l’attentat, indiquant que les trois personnes arrêtées « planifiaient d’autres attaques dont des fusillades et un enlèvement ».
La police a refusé de donner des détails sur l’arrestation de M. Arbeed, le Shin Beth indiquant simplement qu’il avait dit pendant son interrogatoire qu' »il ne se sentait pas bien ».
« En accord avec la procédure, il a été transféré pour un examen médical et transporté à l’hôpital », a indiqué dans un communiqué le Shin Beth, qui a refusé de donner plus d’information, l’enquête étant « toujours en cours ».
Addameer a exigé la « libération immédiate de Samer al-Arbeed », rappelant que « tout aveu fait sous la torture doit être nul et non avenu ».
Après la publication du communiqué de l’ONG, la ministre de la Santé palestinienne Mai al-Kaila a appelé les organisations internationales à « intervenir pour sauver le prisonnier ». Le Club des prisonniers palestiniens a jugé qu’il s’agissait d’un « crime permis par le système judiciaire » israélien.