Les ressortissants de pays étrangers investissant dans l’économie « un capital non qatari », dont le montant n’est pas précisé, auront droit à des permis de séjour de cinq ans renouvelables, a indiqué la Qatar News Agency.
Les promoteurs actifs dans le marché de l’immobilier au Qatar seront eux aussi éligibles, selon la nouvelle loi.
Auparavant, les investisseurs devaient être « sponsorisés » par une entreprise ou un citoyen qatari pour obtenir un permis de séjour.
La nouvelle mesure intervient en pleine crise diplomatique dans le Golfe, le Qatar étant soumis a un blocus de ses voisins depuis plus de deux ans.
Troisième économie du Golfe, il a également cherché à s’assurer de nouveaux revenus pour combler son déficit budgétaire lié à la baisse des prix du pétrole depuis 2014.
En janvier 2018, le Qatar, riche en gaz naturel, avait annoncé une législation permettant aux investisseurs étrangers de détenir 100% d’entreprises dans la plupart des secteurs pour permettre de diversifier ses revenus issus des secteurs non énergétiques.
Auparavant, les investisseurs étrangers pouvaient être propriétaires de 49% des actions des entreprises cotées au Qatar.
Les réformes annoncées lundi sont le dernier effort en date du Qatar, premier exportateur de gaz naturel liquéfié, pour générer de nouveaux revenus depuis le début de la crise du Golfe.
En juin 2017, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et Bahreïn mais aussi l’Egypte ont imposé un blocus diplomatique et économique au Qatar, accusant Doha de ne pas prendre assez de distance avec l’Iran, puissance régionale rivale de l’Arabie saoudite et de soutenir des groupes islamistes radicaux, ce que Doha nie.
Le Qatar a depuis consolidé ses liens avec ses partenaires commerciaux en dehors de la région et annoncé des plans pour renforcer sa production de gaz et trouver de nouveaux marchés.