Les Comoriens votaient dimanche pour leur nouveau président. Mais très vite, le chef de l’Etat Azali Assoumani, réputé autoritaire et soutenu par l’Arabie saoudite, a tenté de museler le scrutin : des incidents en plusieurs points du pays ont été signalés et les urnes des bureaux de vote des îles d’Anjouan et de Mohéli ont été, selon les militants anti-Azali, bourrées avant même l’ouverture du scrutin. L’opposition a rapidement crié au « hold-up électoral » et, réunis chez l’un des douze candidats qui se présentaient contre le président sortant, l’opposition a appelé à un boycott de l’élection présidentielle.
Encerclés à plusieurs reprises par l’armée, les candidats de l’opposition ont indiqué qu’ils risquaient d’être arrêtés « à tout moment. » Une crainte qui est en train d’être une réalité : joint par téléphone, Salim Saandi, candidat de l’opposition, nous indique que « les autres candidats viennent chacun à leur tour d’être arrêtes. » Une nouvelle fois « encerclé » par les militaires, le candidat du parti Al-Qamar indique que, « dans quelques minutes, (son) arrestation sera effective. »
Un peu plus tôt, selon l’AFP, les forces de l’ordre comoriennes ont empêché les dirigeants de l’opposition et les candidats à la présidentielle de se rendre à l’Assemblée nationale.