Les Etats-Unis ont réduit lundi leur représentation auprès des Palestiniens en incorporant leur consulat général, qui fait office de représentation diplomatique auprès des Palestiniens, à leur ambassade auprès d’Israël nouvellement installée à Jérusalem, a fait savoir le Département d’Etat.
Cette décision, annoncée le 18 octobre par le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo, s’inscrit dans le contexte d’une dégradation continue des relations entre l’administration de Donald Trump et les Palestiniens, depuis la décision très controversée du président américain de déplacer l’ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem.
Elle avait été immédiatement condamnée comme « idéologique » par le numéro deux de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Saëb Erakat.
« Le 4 mars 2019, le consulat général des Etats-Unis à Jérusalem fusionne avec l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem pour former une unique mission diplomatique », a confirmé lundi le Département d’Etat dans un communiqué.
« L’administration Trump est résolue à ne laisser aucun doute quant à son hostilité à l’égard du peuple palestinien et leurs droits inaliénables, et à son mépris abject pour le droit international et ses obligations », a dénoncé un haut responsable palestinien, Hanan Ashraoui, dans un communiqué.
En septembre, le gouvernement américain avait déjà annoncé la fermeture de la mission diplomatique palestinienne à Washington, accusant les dirigeants palestiniens de refuser de parler avec l’administration Trump et d’engager des négociations de paix avec Israël sous l’égide des Etats-Unis.
Washington a également annoncé la fin de son aide financière bilatérale ainsi que ses contributions à l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).
Les relations diplomatiques entre les Etats-Unis et l’Autorité palestinienne sont gelées depuis la reconnaissance par Donald Trump de Jérusalem comme capitale d’Israël, fin 2017, et sa décision d’y transférer l’ambassade américaine.
Selon des propos de M. Erekat datant de janvier, le président Trump se « livre à un chantage » pour forcer les Palestiniens à accepter un plan de paix orchestré par les Etats-Unis.
L’OLP refuse en conséquence toute tractation sous médiation américaine tant que les Etats-Unis ne reviendraient pas sur la décision annoncée le 6 décembre de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël.