C’est l’une des images qui ont marqué la semaine. Ce jeudi, plusieurs dizaines de lycéens avaient été agenouillés et obligés de mettre les mains sur la tête, voire d’être ligotés pour certains par des policiers. Des remarques humiliantes avaient alors été proférées par ces mêmes forces de l’ordre.
Une interpellation à laquelle le ministère de l’Intérieur a réagi tard dans la soirée, ce jeudi. La place Beauvau a tenu à rappeler qu’elle avait voulu contenir les débordements à Mantes-la-Jolie. Ce vendredi, Christophe Castaner a enfin reconnu « des images dures » tout en nuançant, affirmant « qu’il est important de replacer dans un contexte. »
Arès l’indignation, place à l’action. L’association SOS Racisme, tout d’abord, a demandé la saisine de l’IGPN. L’association demande à la police des polices d’éclaircir les circonstances de cette interpellation, dénonçant que ces jeunes de Mantes-la-Jolie soient réputés pour être des « ‘jeunes de banlieues’, avec tout ce que cette expression véhicule de clichés et autorise de violence symbolique. »
SOS parle d’une « humiliation publique. » Le Défenseur des droits, lui aussi, a décidé de se saisir de cet événement. Objectif : déterminer « les conditions dans lesquelles se sont déroulées des interpellations de lycéens à Mantes-la-Jolie » et « veiller au respect de la déontologie » de la police.