Le mouvement est baptisé « Commanders for Israel’s Security » (Commandants pour la sécurité d’Israël, CIS), et il vient de souligner les risques majeurs que cette crise représente pour la sécurité nationale d’Israël et ses relations internationales.
Les ex-généraux et anciens responsables des forces armées, des services de renseignements et de la police israélienne ont mis en garde contre les dangers cumulés que la politique actuelle du gouvernement israélien concernant l’aide humanitaire fait peser sur plus de deux millions de civils à Gaza. Outre les préoccupations morales, le CIS a souligné que cette crise humanitaire menace non seulement la sécurité nationale d’Israël mais également ses liens avec ses alliés occidentaux et arabes.
Le mouvement a appelé le cabinet de guerre israélien à revoir sa stratégie en cessant les querelles liées à l’aide humanitaire, en augmentant significativement les livraisons d’aide et en assurant une distribution sûre aux civils non-combattants. Ces recommandations vont à l’encontre de l’opinion majoritaire en Israël, où une grande partie de la population estime que Gaza ne devrait pas recevoir d’aide tant que des otages israéliens sont détenus par le Hamas.
Le CIS a également souligné l’importance du soutien américain et européen pour Israël, mettant en garde contre une érosion potentielle de ce soutien en raison de l’inaction face à la crise humanitaire à Gaza. Les récentes actions des États-Unis, telles que les largages d’aide et la proposition d’établir un port temporaire à Gaza par le président Biden, témoignent de cette pression croissante pour agir.
Enfin, le mouvement a mis en lumière les conséquences diplomatiques déjà observées, telles que la suspension de livraisons d’armes par certains pays européens et le ralentissement du processus de normalisation avec des partenaires arabes. Il a appelé à une action urgente pour éviter des dommages irréparables aux intérêts stratégiques d’Israël et à ses relations internationales.