L’homme d’affaires, candidat des Républicains pour la présidentielle américaine, s’apprête à renoncer à sa proposition choc : fermer les frontières aux musulmans.
« Ce n’est pas la girouette qui tourne mais le vent » disait Edgard Faure. En l’occurrence, le vent est soufflé par le parti républicain américain, qui met la pression sur l’homme aux cheveux orangés. En décembre dernier, Donald Trump avait proposé d’interdire aux musulmans venant des zones à risques (sans préciser lesquelles) d’entrer sur le territoire américain. Le tollé fut à la hauteur de la provocation. Entré dans une nouvelle phase de sa campagne, le businessman « affine sa position », manière pudique de qualifier un retournement de veste. S’il veut obtenir non seulement l’investiture des Républicains mais aussi le soutien financiers des grands argentiers du parti, il doit tempérer ses foucades populistes.
Donné perdant dans tous les sondages
Le suffrage indirect – l’électeur vote pour un représentant qui, ensuite, opte pour un des deux candidats – ne joue pas en faveur de Trump. Après avoir conquis la base républicaine, le voici contraint de séduire ses cadres et sa hiérarchie. Et l’adversaire est de taille. Sans l’appareil, sans les centaines de millions de dollars nécessaires à sa campagne, le trublion n’a aucune chance face à une Hilary Clinton qui rassemble sur le mode TST (« Tout sauf Trump »). D’ou cette volte-face sur les musulmans « à risques » ?