L’Assemblée des ordinaires catholiques de Terre-Sainte regroupe les évêques de différentes communautés catholiques. Ses statuts ont été approuvés par le pape en 1992. Dans un communiqué intitulé « la question de la normalisation », les membres de cette assemblée nous apprennent que le terme de « normalisation » fait l’objet de contestation par l’Eglise catholique locale. « L’Eglise locale en Israël-Palestine a la responsabilité de rappeler à l’Eglise universelle qu’Israël-Palestine est une blessure ouverte et purulente, et que la situation ne peut pas être considérée comme normale. » L’Eglise ne prétend pas qu’il faille couper tout contact avec Israël, mais rappelle juste qu’il ne faut pas faire abstraction des discriminations subies par les Palestiniens. « En même temps, dans les deux situations, la vie quotidienne nécessite certaines relations avec les autorités israéliennes. Mais toutes les personnes et institutions impliquées dans ces relations devraient être conscientes que l’anormalité doit être rectifiée », peut-on lire dans le document. Cette « anormalité » concerne entre autres les discriminations que subissent les Palestiniens citoyens israéliens, notamment dans les domaines de l’emploi, l’éducation, etc. Mais aussi l’occupation militaire israélienne en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. « Dans les deux sociétés, israélienne et palestinienne, la vie des Palestiniens est loin d’être normale et agir comme si les choses étaient normales fait fi de la violation de droits de l’Homme fondamentaux », concluent les responsables chrétiens.
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