Deux élus, l’un à Molenbeek, l’autre à Anderlecht. Voilà le bilan du parti Islam lors des élections communales de 2012. Une belle performance, sachant qu’à l’époque, la formation politique n’avait pas réussi à réunir des « personnes compétentes capables de faire des propositions et de prendre part aux débats pour faire avancer des dossiers », selon Talal Magri, coordinateur de la campagne des élections communales en Wallonie.
En octobre prochain, le parti Islam sera présent dans au moins six communes, peut-être neuf. La formation a déjà complété ses listes à Ans, Liège, Verviers, Herstal, Saint-Nicolas et Dison. Et elle vise maintenant les communes de Namur, Mons et Charleroi pour, en octobre prochain, espérer faire mieux qu’en 2012.
Malgré son nom, le parti espère montrer qu’il est plus qu’une simple formation regroupant des musulmans et montrer qu’il défend « des valeurs et pas des dogmes. » Les dirigeants du parti veulent « d’abord aider nos concitoyens et ce, peu importe la conviction. » Pour ce faire, Islam va miser sur la politique participative et appeler à l’égalité du travail ou du logement.
L’objectif du parti, c’est également le vivre-ensemble. Islam veut aujourd’hui une politique d’intégration plus humaine. Pour cela, il veut mettre en place des outils à destinations des immigrants : « Chacun a d’abord des devoirs envers le pays qui l’accueille et cela passe par l’apprentissage de la langue ou de l’histoire du pays », indique Talal Magri.