“Nous avons constaté plusieurs anomalies avant le départ de plusieurs vols commerciaux. Elles s’apparentent à des tentatives de sabotage”, rapporte un agent de sécurité Air France pour le Canard Enchaîné.
Dans un contexte sous tension, où la menace terroriste est redoutée plus que jamais, Air France fait l’objet d’une surveillance très sérieuse de la part du ministère de l’Intérieur. Il y aurait, au sein de la compagnie aérienne, des agents radicalisés, potentiellement dangereux.
Le Canard Enchaîné cite un agent du renseignement : “des tentatives de sabotages et une dizaine de personnes [sont]sous surveillance”. C’est une situation délicate pour Air France qui tente tout de même de rassurer son personnel et ses clients.
Des sabotages récurrents
Malgré les avions tagués “Allah Akbar” et les agents de piste qui ne guident que les avions pilotés par des hommes, le danger de l’islamisme radical au sein de la compagnie n’est pas encore prouvé ni flagrant. Les incidents sont bien là, nombreux et parfois dangereux : c’est souvent le moteur qui est touché.
S’agit-il vraiment d’actions malveillantes et planifiées ou d’actes sans calculs et “gratuits” ? Air France s’inquiète.
Parmi les autres actions menées par les employés radicalisés : 40 avions sont tagués « Allah akbar », “Bande de Gaza” prend la place d’Israël sur le tableau de suivi des vols, et « Khalifa » remplace le Maroc. La direction de la compagnie aérienne se veut rassurante, et confie au Canard Enchaîné : « Nous travaillons main dans la main avec les services de renseignement et des agents des renseignements surveillent les activités “étranges” à l’aéroport de Roissy.”
Après avoir mené une enquête sur l’un des dysfonctionnements moteur rencontré, les renseignements en avaient trouvé l’auteur : un Français, nouvellement converti à l’islam et qui a fui la France pour se réfugier au Yémen.
« Pour nous, la radicalisation commence quand le comportement de rupture du salarié affecte le bon déroulement de la vie de l’entreprise. Il faut alors agir. » expliquait en mai, Alain Zabulon, directeur de la sûreté pour les aéroports.
Mais si, comme l’indique Air France, il ne s’agit que de “rumeurs infondées”, comment interpréter cette fuite ?