L’association pour les relations américano-islamiques (CAIR) a déposé une plainte il y a quelques jours au tribunal fédéral d’Alaska aux Etats-Unis, au nom de deux prisonniers musulmans nourris avec du porc durant le ramadan.
Breaking News: In response to an emergency lawsuit filed by #CAIR on behalf of Muslims incarcerated in an Alaska prison that are being starved and fed pork during Ramadan, in the last hour a federal judge granted… https://t.co/TEh2VVkydG
— CAIR National (@CAIRNational) 25 mai 2018
Les détenus de la prison d’Anchorage se sont vu proposer des repas spéciaux pour leur rupture du jeûne, qu’ils ont estimé trop faibles en calories. Mais ils ont surtout assuré que, dans les sandwichs, figurait une sauce bolognaise au porc.
Une accusation qui vise des responsables de l’administration pénitentiaire mais aussi des surveillants. Les autorités pénitentiaires démentent et assurent que les repas servis aux musulmans étaient aussi riches en calories que les autres, et que la bolognaise était composée uniquement de dinde.
Les autorités judiciaires d’Alaska (États-Unis) ont cependant ordonné à la direction de la prison de distribuer des « repas adéquats » à ses prisonniers musulmans, se disant « affamés ».
Dans sa déposition, l’association CAIR dénonce des conditions déplorables, avec des règles qui soumettent les hommes incarcérés à des « punitions cruelles et inhabituelles qui limitent la liberté religieuse, discriminent les plaignants sur la base de leur religion ».
L’ONG réclame désormais « un régime nutritionnel équilibré » pour les individus incarcérés, des changements de pratiques ainsi que des dommages et intérêts.
L’association déplore enfin « une envolée des actes de discrimination envers les musulmans américains et d’autres groupes de minorités (ethniques ou religieuses) depuis l’élection du président Trump ».