Netanyahu continue de draguer l’Afrique. Après le Tchad et le Mali, le Maroc est la prochaine cible du Premier ministre israélien. Avant avril prochain, mois pendant lequel se dérouleront des élections législatives anticipées en Israël, ce dernier pourrait bien rendre visite à Mohammed VI. C’est en tout cas sa volonté. Selon Le Desk, Meir Ben-Shabbat, le chef du Conseil de la sécurité nationale en Israël, aurait en effet mis les Américains dans la boucle pour aider son pays à renouer des relations diplomatiques avec le royaume chérifien.
Tel-Aviv et Rabat n’ont officiellement pas de relations diplomatiques. Mais depuis plusieurs années, la question d’un rapprochement se pose. Selon plusieurs sources bien informées, les services de sécurité collaboreraient déjà et, économiquement, Israël est un partenaire réel du Maroc : le royaume autorise les entreprises de l’Etat hébreu à travailler sur son sol en utilisant la technique du « parapluie ». Le Bureau central israélien des statistiques indique par ailleurs que les exportations marocaines vers Israël ont atteint un montant de 24 millions de dollars il y a trois ans.
Mais une visite de Benyamin Netanyahu au Maroc pourrait provoquer un véritable séisme dans le monde arabo-musulman. D’autant plus que les relations entre le Premier ministre israélien et le roi du Maroc n’étaient pas, jusque là, au beau fixe : en juin 2017, pour éviter d’avoir à y croiser Netanyahu, le roi du Maroc Mohammed VI avait annulé sa venue au 51e sommet de la Cédéao. Mais l’administration Trump serait actuellement en train de pousser le souverain à accepter une venue du Premier ministre israélien. Et la question du Sahara occidental pourrait inciter le roi à accéder à la demande des Etats-Unis, qui feraient tout pour peser dans le dossier de l’autonomie prochaine de cette région.