« Après les menaces de mort au domicile de @LatifaIbnZ, on s’attaque aux enfants. Un de ses fils agressé sauvagement ce soir à son domicile, transféré aux urgences du CHU de Rouen, avec un ami lui aussi laissé dans un état catastrophique », a écrit jeudi soir sur twitter Méhana Mouhou, avocat rouennais de Latifa Ibn Ziaten.
Depuis l’assassinat de son fils Imad, un soldat, Latifa Ibn Ziaten, une Franco-marocaine, parcourt la France pour parler aux jeunes dans les cités, les écoles, les prisons, avec à coeur de les convaincre de ne pas tomber dans « une secte terroriste » et d’éviter leur radicalisation.
D’après le journal Paris-Normandie, Naoufal Ibn Ziaten, 30 ans, aurait été agressé vers 19 heures à Darnétal, à l’est de Rouen.
Selon une source policière, Naoufal Ibn Zaiten qui rentrait à son domicile en voiture avec son colocataire de 25 ans, s’est aperçu qu’il était suivi par une grosse berline. A proximité de son domicile, trois personnes, deux hommes et une femme, sont sorties de la voiture et se sont ruées sur lui et son colocataire, leur portant plusieurs coups.
D’après la même source, les agresseurs présumés n’avaient pas le visage dissimulé et n’ont pas proféré de paroles ou de revendications lors de l’agression. Les deux victimes ont réussi à se réfugier dans le jardin du voisin et, comme Naoufal Ibn Zaiten commençait à appeler les secours, les agresseurs se sont enfuis. Pris en charge pour des contusions, Naoufal Ibn Zaiten est sorti de l’hôpital jeudi soir.
Le parquet a confirmé vendredi à l’AFP qu’une enquête avait été ouverte, sans apporter davantage de précisions sur les faits.
Cette agression a eu lieu près d’un mois après des tags avec des menaces et des inscriptions à la gloire de Mohamed Merah au domicile de Latifa Ibn Ziaten, près de Rouen.
Me Mehana Mouhou avait déposé une plainte pour apologie de crime terroriste, menaces de mort réitérées et dégradations, aggravées par des insultes antisémites et une enquête a été ouverte.
En 2016, elle avait été menacée dans les rues de Carcassonne (sud-ouest) par le jihadiste Radouane Lakdim qui, en mars 2018, a tué quatre personnes, dont un gendarme.
Mohammed Merah avait tué en mars 2012 trois soldats puis, dans l’école juive Ozar Hatorah, un professeur de religion, ses deux fils et une fillette de 7 ans, dans le sud-ouest de la France (Toulouse et Montauban), avant d’être lui-même tué par la police.