Malgré les efforts du gouvernement brésilien pour stimuler l’économie, la production industrielle brésilienne a chuté pour le troisième mois consécutif. Selon la Banque Centrale, le déficit est de 11.046 milliards de réais (5 milliards de dollars). Ce déficit s’accompagne d’une baisse du moral des consommateurs.
Finance islamique au Brésil : lancement d’un fonds d’actions
Mais ceci ne veut pas dire qu’il n’existe aucune embellie. En effet, il semble que cette éclaircie puisse provenir de là où les investisseurs s’y attendaient le moins : le lancement d’un fonds d’actions compatible avec la loi islamique. Ce nouveau fonds est lancé par Banco do Brasil, la plus importante banque en termes d’actifs d’Amérique Latine. Selon Carlos Takahashi, le PDG de BB DTVM, la division de gestion d’actifs de la banque, ce fonds devrait s’adosser sur les marchandises brésiliennes comme l’énergie, les produits miniers, le pétrole ou le gaz et sur les entreprises de vente au détail présentent sur la Bourse de São Paulo et qui commercent avec le Moyen-Orient et l’Asie.
Pour rappel, la loi islamique – Charia – impose que les profits proviennent de biens et de services fournis par les entreprises du fonds et non des intérêts d’aucune sorte ; les intérêts étant considérés comme usurier au regard de la finance islamique au Brésil comme ailleurs dans le monde.
Quand le Brésil se tourne vers le Moyen Orient
A l’instar de nombreux pays comme la Russie qui souhaite faire des affaires en respectant la Charia ou de la France qui souhaite lancer des crédits halal, le Brésil se tourne à son tour vers le monde musulman.
Avec une population estimée à 1,6 milliard de musulmans, ce marché attire un grand nombre d’investisseurs, dont les entreprises brésiliennes. C’est déjà le cas des éleveurs de bétail et de volaille qui exportent des poulets et de la viande de bœuf vers le Moyen Orient et les pays Asiatiques. Ainsi, selon la Brazilian Aviculture Union, 1,48 milliard de tonnes de poulet ont été exportés vers le Moyen-Orient pour la seule année 2013. Dernier projet en date, la signature en janvier 2014 d’un accord avec Abu Dhabi Equity Partners pour lancer un vaste programme d’une valeur de 25 millions de dollars portant sur l’élevage de 70 000 têtes de bétail.
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