Ils étaient 290 000 « gilets jaunes » samedi, 46 000 dimanche en France, à faire blocage sur les routes contre la hausse des prix du carburant. Mais le mouvement, n’a pas été sans débordements. On compte déjà un mort et plus de 200 personnes blessées aux abords des barrages.
Parmi les dérapages de cette mobilisation nationale, une agression homophobe est survenue à Bourg-en-Bresse (Ain) à l’encontre d’un conseiller municipal et de son compagnon. Un journaliste d’une radio associative a également été victime d’injures racistes et frappé au visage à Besançon (Doubs). Samedi, une autre agression, a caractère islamophobe a également entaché la mobilisation.
Au rond-point d’Auchan-Fayet à Saint-Quentin, rapporte le Courrier Picard, parmi les automobilistes bloqués par les manifestants et souvent moqués pour ne pas avoir mis leur gilet jaune, une conductrice a été prise à parti.
Des individus ont mis leurs gilets jaunes sur leurs têtes, ont insulté l’automobiliste et lui fait des grimaces de singe, avant de la forcer à retirer son voile, selon deux témoins.
L’organisateur de la mobilisation a ensuite condamné cette agression, disant être « contre ça » et promettant la levée du blocage une heure plus tard.
Depuis le début du mouvement, de nombreux automobilistes en colère ont assuré être « apolitiques » et qu’aucun parti politique n’était derrière le mouvement.
Mais difficile de ne pas y voir une récupération politique de l’extrême-droite. Marine le Pen avait en effet appelé à la mobilisation en début de semaine, sans marcher aux côté des gilets jaunes. Le parti a aussi organisé pendant plusieurs jours des tractages dans les stations-services, selon Libération.
Si les cadres du Rassemblement National n’étaient pas en première ligne des manifestations, de nombreux sympathisants d’extrême-droite sembleraient avoir suivi le mouvement.