Depuis le lancement du « grand débat national » le 15 janvier dernier, plusieurs églises et paroisses en France, ont organisé leurs propres consultations.
Cinq débats ont par exemple eu lieu au sanctuaire Saint-Ferréol de Marseille, une église qui a été « au cœur des manifestations » des Gilets jaunes, selon le magazine Famille chrétienne.
A Marseille encore, les représentants de la mosquée El-Islah (15e), ont eux aussi décidé d’organiser un débat, qui avait lieu hier soir.
Une rencontre dénoncée un peu plus tôt par Stéphane Ravier, le président du groupe RN-MBM au conseil municipal de Marseille.
« Le #GrandDébat à #Marseille aura donc lieu dans une mosquée islamiste, qui diffuse des textes appelant au djihad, à la haine des mécréants, à la mort des apostats. Si des élus s’y rendent, « ils se rendront complices du pire » ! », a t-il écrit sur Twitter.
Une mise en garde qui n’a pas empêché le député LRM de la circonscription Saïd Ahamada, de participer à ce débat.
Les musulmans sont des Français à part entière et ont parfaitement le droit d’organiser un débat, du moment qu’il est ouvert à tous », a t-il confié à ce sujet, au journal le Monde.
Contestant les accusations de salafisme et d’islamisme, Azzedine Aïnouche, le président de l’association Acrem, qui gère le lieu de culte réfléchit à porter plainte pour diffamation.
Pour lui aussi, les musulmans sont des citoyens comme les autres. Peut être moins présents dans les dernières mobilisations, il assure au quotidien que ceux-ci « se retrouvent totalement dans les revendications socio-économiques des gilets jaunes ».
Le débat, qui a regroupé une cinquantaine de personnes après la prière, a donc porté entre autres sur le chômage à Marseille, sur les inégalités à l’embauche, les emplois précaires, les problèmes de transport publics, l’éducation…
Des problématiques auxquelles se sont ajoutées d’autres revendications touchant aux discriminations envers les musulmans.
« Tous les musulmans, on les met dans le même sac. Nous sommes plus français que ceux qui nous dénient notre “francité”. Il faut réaffirmer et faire respecter cela », a tenu à rappeler Kader, un participant, suite aux dernières polémiques autour de l’islam et notamment le hijab running de Décathlon.