Hier, dans « L’Equipe du soir », Benoît Hamon était venu parler de sport en général et de football. Lors du débat, le journaliste spécialiste du football Vincent Duluc a tenu à remettre la polémique Benzema sur le tapis. A l’époque, Manuel Valls avait appelé le sélectionneur des Bleus à ne plus faire appela au joueurs du Real Madrid. Vincent Duluc a rappelé au candidat socialiste qu’« une partie du buzz médiatique est venu de la classe politique (…), en revanche on ne l’a pas entendu du tout dans le cas de Karabatic. » Face à cette remarque, Benoît Hamon n’a pas cherché à minimiser la responsabilité des politiques ni le racisme ambiant. Il a répondu : « Aux yeux de certains, Benzema était l’archétype du jeune joueur issu de la banlieue (…) Il est révélateur des failles de la société française, de sa mauvaise conscience, de ce qui la travaille en profondeur et notamment vis-à-vis des quartiers, de tous les préjugés qui traversent la société française. Karabatic, c’est une autre trajectoire qui l’amène aux yeux de beaucoup, une origine étrangère mais à ne pas être musulman et ça joue sans doute dans le statut qui est le sien. » Pour rappel, Karabatic est un handballeur français qui a été reconnu coupable dans une affaire de paris truqués, ce qui n’a ne l’a pas empêché de participé à des compétitions sous le maillot français, cette éventualité n’ayant d’ailleurs jamais fait débat. Vincent Duluc, insistant, a également demandé à Benoît Hamon pourquoi la condamnation politique et morale ne touche que l’un des deux. Ce à quoi le candidat à l’élection présidentielle a répondu que « ça s’appelle la discrimination, la réalité du fait qu’on n’a pas le même jugement sur un jeune français d’origine musulmane que sur jeune français non musulman. »
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