En 2014, quatre femmes travaillant dans l’entreprise de nettoyage H.Reinier (filiale d’ONET et société sous-traitante de la SNCF) avaient porté plainte contre leur chef d’équipe pour harcèlement sexuel.
A l’époque, ces employées de longue date à la gare du Nord, avaient raconté avoir subi des baisers contraints et des attouchements inappropriés. Un harcèlement sexuel qui s’était intensifié quand leur collègue, Rachid Lakhal (qui a depuis perdu son emploi) avait également accusé l’un des supérieurs d’être mêlé à une affaire de pots-de-vin. Vendredi 10 novembre, le tribunal de Paris leur a donné raison.
L’entreprise H. Reinier a été condamnée à verser plusieurs centaines de milliers d’euros de dommages et intérêts à ces agents d’entretien.
« C’est une grande victoire pour nous, pour tous les employés. Nous étions considérés comme des détritus. Mais maintenant, d’autres femmes doivent également s’exprimer », a déclaré au New-York Times l’une des agents d’entretien, Houria Dahmani, suite à la décision.
En effet, Mme Emtir, une autre plaignante affirme que plusieurs collègues ont été victimes de harcèlement mais n’ont pas osé témoigner, de peur des représailles et de perdre, tout comme elle, leur emploi.
L’avocate de H.Reinier a déclaré que la société n’avait pas encore décidé de faire appel, mais qu’elle avait mis sur pied un programme de formation pour les employés et les cadres en «prévention des risques».
Dans son jugement, le conseil des prud’hommes a en effet relevé que « les mesures prises pour protéger les quatre salariées concernées ont été totalement inexistantes et les mesures de prévention insuffisantes. »