Le verdict du procès d’Houssam El Assimi est tombé. Accusé de rébellion et violences envers les autorités publiques, il a été acquitté aujourd’hui par la XVII° Chambre du Tribunal de Grande Instance de Paris.
Houssam El Assimi vient en aide aux exilés à Paris depuis plusieurs années. Le 21 septembre dernier il comparaissait devant le Tribunal de grande instance de Paris
Sans preuves, il était accusé d’avoir frappé un policier lors de son interpellation le 30 septembre 2016 parce qu’il était allé prévenir les exilés de l’arrivée des forces de l’ordre.
« Le droit des exilés, excusez-moi de vous le dire Madame la Présidente, l’Etat s’assoit dessus » (Houssam El Assimi)
L’homme se dit soulagé de la relaxe, mais regrette la perte de temps et d’argent non consacrés à l’aide des migrants. C’est en effet le troisième procès dans lequel il comparait, toujours pour des différents avec la police.
Houssam, son collectif et son avocat ont aussi réussi à amener la critique des opérations de police contre les migrants dans l’enceinte du tribunal, et même à affirmer l’usage du mot « rafle » pour qualifier ces opérations et ce, avec l’appui de l’historien Emmanuel Blanchard qui était cité comme témoin.
« Les rafles continuent. Il y en a eu encore une la semaine dernière à France Terre d’Asile », indique t-il à sa sortie du Tribunal dans une vidéo.
Comme d’autres personnes soutenant les exilés à travers la France, Houssam El Assimi doit composer avec la criminalisation de la solidarité. Ce dernier n’ayant rien regretté, il au contraire assuré vouloir continuer son travail: « Le verdict de ce procès confirme que c’était légitime de nous opposer aux rafles et que c’est légitime de continuer à le faire » a t il déclaré.