C’est l’épilogue, ou presque, d’un feuilleton qui dure depuis l’été dernier. L’imam de Toulouse Mohamed Tatai, alors qu’il venait d’inaugurer sa mosquée, s’était fait connaître pour un prêche incitant à la haine contre les juifs, relayé sur les réseaux sociaux. Le religieux s’était excusé « profondément auprès de ses amis de la communauté juive. »
Ce mercredi, l’imam de la mosquée d’Empalot a finalement été mis en examen mercredi pour « provocation publique, par parole, à la haine ou à la violence en raison de l’origine, de l’ethnie, la nation, la race ou la religion » et « provocation publique, au moyen de communication au public par voie électronique, à la haine ou à la violence en raison de l’origine, de l’ethnie, la nation, la race ou la religion. »
On se souvient que, en septembre dernier, le parquet de Toulouse avait ouvert une information judiciaire. Plusieurs associations avaient porté plainte contre le responsable religieux et le préfet de Haute-Garonne, Pascal Mailhos, avait alerté le parquet de Toulouse.
Malgré ses excuses, Mohamed Tataï s’est toujours défendu d’avoir prêché la haine et dénonçait « un montage grossier » et des propos « sortis de leur contexte. » Il assure qu’il « ne visait ni le judaïsme, ni le peuple juif. » Mais après enquête, les deux magistrats instructeurs ont décidé de mettre en examen l’imam, qui devra notamment répondre aux accusations du CRIF Toulouse.