Voilà une étude qui met un coup de pied aux préjugés. Selon la fondation Bertelsmann, contrairement à ce qu’assènent politiques et intellectuels français, « l’Islam n’est pas un obstacle à l’intégration. » Dans un rapport qui vient d’être publiée, l’organisation allemande indique que les immigrés musulmans sont loin d’être aidés par les différents pays — France, Suisse, Allemagne, Royaume-Uni et Autriche — qui les accueillent. Des obstacles divers, précise France Soir, qui résume le document qui précise qu’aucun des pays étudiés « n’offre des moyens structurels adéquats permettant une participation » des immigrés à la société et que « les musulmans sont confrontés à un rejet ouvert de la part d’environ un cinquième de la population. » Malgré tout, ajoute la fondation allemande, l’intégration de ces immigrés musulmans est « couronnée de succès. »
Et pour étayer ses propos, Bertelsmann indique que la seconde génération d’immigrés musulmans réussit dans ses études. « 67 % des descendants d’immigrés se disant de confession musulmane poursuivent leurs études au-delà du lycée », indique le rapport, qui se félicite notamment de la situation des descendants d’immigrés musulmans en France, meilleurs dans ce domaine que les descendants d’immigrés en Allemagne. Malgré tout, l’Hexagone accuse un retard en ce qui concerne la discrimination sur le marché du travail, puisque le taux chômage pour les immigrés de confession musulmane s’élève à 14 %. Selon la fondation Bertelsmann, c’est bien le pays qui freine l’intégration des immigrés musulmans : « Les musulmans, même très religieux, apprennent une nouvelle langue et cherchent à atteindre des hauts niveaux d’éducation tout autant que d’autres immigrés, selon la fondation. Quand l’intégration ne fonctionne pas, c’est souvent dû aux conditions de l’Etat en question. » D’ailleurs, indique le document, 14 % des Français disent « ne pas vouloir de voisins musulmans. »