Mifta’im An’am Maulana Habiburrohman n’est pas un prédicateur comme les autres. Cet Indonésien de 37 ans, a décidé de défendre le droit de culte des personnes rejetées de la mosquée, parce qu’elles travaillent dans des clubs et des bars.
Ainsi, il livre régulièrement des sermons dans les lieux de fêtes de l’Indonésie, le plus grand pays à majorité musulmane.
« Je n’ai pas le droit de les juger … alors je suis ici pour les aider à ne jamais oublier leur Dieu. Il y a des impératifs professionnels et des impératifs de vie qui les poussent à survivre. Je parle rarement du paradis ou de l’enfer parce que je crois qu’ils sont déjà au courant », a t-il récemment confié à l’agence Reuters, avant de prononcer un sermon devant un groupe d’employés au bar karaoké Boshe VVIP et au club de danse de l’île de Bali.
Des groupes conservateurs estiment que ses prédications dans les clubs sont une insulte à la religion musulmane, ce que conteste la directrice du club Boshe VVIP. Pour elle « les leçons peuvent être menées n’importe où ».
« Même si nous travaillons de la sorte, nous avons toujours une religion et nous voulons toujours faire du bien », a déclaré à Reuters une employée de 27 ans, à côté d’une jeune serveuse en train de prier et portant le foulard.
Le conseil des religieux musulmans d’Indonésie n’a pour l’instant pas fait de commentaires. Mais selon des médias indonésiens, des membres du conseil auraient déclaré que le prédicateur devrait suivre les « règles et méthodes établies pour la conduite de sermons ».