Le Danemark va vraisemblablement perdre des millions d’euros des revenus du commerce et du tourisme suite à l’interdiction de l’abattage rituel musulman. En effet, une grande quantité de bœuf et de volaille halal était importée par l’Arabie Saoudite et par les pays du Golfe. Dans les faits, environ 55% des exportations danoises concernaient des produits alimentaires.
L’ interdiction halal au Danemark banni l’abattage selon les rites religieux musulman et juif (halal et casher). Cette décision très controversée devrait avoir un impact négatif sur le marché danois depuis que le pays est frappé de boycott par les pays du Golfe.
Depuis l’annonce de cette décision, le gouvernement danois est assailli par de nombreuses critiques émanant des autorités religieuses locales comme des associations de consommateurs. C’est par exemple le cas de l’association Danish Halal qui a décrit cette interdiction comme étant une « violation manifeste de la liberté religieuse. » Quant aux leaders religieux juifs, ils considèrent cette interdiction comme antisémite.
Pourtant, le gouvernement persiste et signe : « les droits des animaux viennent avant la religion » a martelé Dan Jorgensen, le ministre danois de l’alimentation.
Cette décision met fin à la vente de produits halal, provoquant la colère des résidents musulmans à travers le royaume.
Interdiction halal au Danemark : réactions des pays du Golfe
D’après le Council of Saudi Chambers (CSC), cette décision devrait être suspendue immédiatement, d’autant que celle-ci devrait entrainer des répercussions négatives immédiates, provoquant une tension sur les échanges bilatéraux des deux pays estimés à 1.2 milliard d’euros.
Fahd Mohammed Al-Hamady, président du Comité National des Entrepreneurs au CSC, a déclaré à Arab News s’opposer fermement à l’interdiction des produits halal. « C’est de la pure hypocrisie de leur part. Ils abattent une girafe en public pour ensuite la donner à manger aux lions, et pourtant ils s’opposent à l’abattage rituel des animaux, ce qui est une réelle violation de la liberté religieuse, » a fait remarquer Taha bin Saeed, un citoyen Saoudien.
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Crédit photo : Comrade Foot (CC BY SA)