« L’islam, certes, rencontre et pose des défis considérables à nos sociétés mais (…) il n’est pas le problème qui poserait toutes les difficultés au pays. » Cette phrase de Manuel Valls date de la fin de l’année 2016. L’ex-Premier ministre visait alors l’investiture socialiste pour la présidentielle. Quelques mois plus tard, Manuel Valls n’est plus que simple député. Et son combat principal reste l’islamisme — et non les musulmans, car « les mots ont un sens », dit-il. D’ailleurs, dans Le Figaro Magazine, l’ancien chef du gouvernement assure qu’il a « la plus grande considération pour la religion et la culture musulmane. »
Un « problème de l’Islam, des musulmans »
Mais le Catalan, lorsqu’il traverse la frontière, a un discours totalement différent. Ce mardi, El Pais publie les propos de Manuel Valls en espagnol. Traduction : « Tous les pays souffrent d’une crise d’identité, d’identité culturelle. Parce qu’il y a la mondialisation, il y a la crise politique, il y a les réseaux sociaux, il y a le problème des réfugiés. Surgissent dans nos sociétés, par exemple dans la société française, le problème de l’Islam, des musulmans. Tout cela nous interroge sur ce que nous sommes. »
En français dans le texte, Manuel Valls n’a donc aucun problème avec l’Islam. Mais lorsqu’il s’exprime dans sa langue natale, le Catalan n’hésite pas à indiquer le fond réel de sa pensée. Un double discours que l’ancien Premier ministre n’imaginait sans doute pas voir ressurgir en France…