« Jésus est né pour les hommes, comme Mahomet est lui aussi né pour les hommes. » La phrase, prononcée par le patriarche de l’Eglise syriaque orthodoxe Ignace Ephrem II Karim lors d’une homélie, a provoqué un véritable tollé. Comme l’indique le magazine La Vie, le patriarche a fait l’objet, récemment, d’une tentative de destitution de la part de six archevêques. Mais l’homme d’Eglise de Damas est toujours en poste. Les archevêques ont pourtant tout fait pour qu’Ignace Ephrem II Karim n’officie plus dans la cathédrale Saint-Georges. Le patriarche avait déjà, dans le passé, embrassé un exemplaire du Coran. Deux épisodes qui ont conduit les religieux à tenter de retirer à Ignace Ephrem II Karim son titre de « défenseur de la foi. »
Du côté du patriarche, on explique que la phrase prononcée lors de l’homélie n’avait rien de tendancieux et qu’elle s’adressait à des musulmans présents lors de la liturgie. « C’est comme si l’on disait que Jésus voulait la paix comme Bouddha aussi voulait la paix », se défend un membre de l’Eglise syriaque. Sauf que l’affirmation d’Ignace Ephrem II Karim à propos du prophète a presque failli provoquer un « schisme interne », selon La Vie, qui indique que les archevêques ont estimé que le patriarche avait « trahi la foi orthodoxe. » En cas de nouvelle « erreur », les religieux indiquent qu’ils ordonneront des « évêques parallèles. » Voilà Ignace Ephrem II Karim prévenu : en cas de nouvel acte islamophile, les archevêques feront tout pour le destituer.