Les actes islamophobes en Grande-Bretagne seront dorénavant considérés comme des actes de haine spécifiques, au même titre que les attaques antisémites et ne feront plus partie de la masse des autres délits de droit commun. C’est en tout cas l’engagement des conservateurs anglais à l’approche des élections législatives du 7 mai 2015. Qu’il s’agisse d’une vraie volonté de lutter contre l’islamophobie en Grande-Bretagne ou d’une tentative de séduire l’électorat musulman, la proposition de loi des conservateurs anglais ne peut qu’être saluée.
No à l’islamophobie en Grande-Bretagne
Le parti du Premier ministre David Cameron a proposé une nouvelle mesure qui punirait l’islamophobie en Grande-Bretagne, au même titre que l’antisémitisme. Theresa May, Ministre de l’Intérieur, a annoncé : « nous aurons besoin de forces de police supplémentaires pour enregistrer les crimes anti-musulmans, ainsi que les crimes antisémites ». Actuellement les forces de police nationales qui reconnaissent l’islamophobie comme telle sont encore trop rares. Ces actes sont presque partout en Europe considérés comme des délits de droit commun, au même titre que les coups et blessures. Contrairement aux actes antisémites, le ministère de l’intérieur ne publie aucune statistique concernant les crimes à nature islamophobe en Grande-Bretagne. En cas d’adoption de cette nouvelle loi, les britanniques pourront assembler des données chiffrées sur ces crimes de haine.
Et si l’#islamophobie était reconnue comme l’#antisémitisme? C’est l’engagement électoral du parti de David… http://t.co/5CMoA8OBPQ
— SaphirNews.com (@saphirnews) 10 Avril 2015
Depuis l’attentat de Charlie Hebdo, les tensions sont en recrudescence et les musulmans sont de plus en plus la cible d’actes islamophobes. De ce fait, cette proposition de loi, qui mettrait sur le même pied d’égalité l’antisémitisme et l’islamophobie en Grande Bretagne, a été positivement accueillie par les communautés musulmane et juive. « Ce changement apportera la parité entre les communautés musulmane et juive », affirme Iqbal Sacrani, ancienne secrétaire générale du Conseil musulman britannique (MCB).
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