« Nous n’avons pas faim. » Tel est le message envoyé par les musulmans à Jérusalem. Ces derniers veulent montrer leur désapprobation vis-à-vis des Emirats arabes unis qui fournissent, aux visiteurs de la mosquée al-Aqsa, des repas pour la rupture du jeûne. Que reprochent-ils à la monarchie du Golfe ? De soutenir l’occupation israélienne de la Palestine. En cause, le Giro. La course italienne avait pris son départ en Israël et les Emirats arabes unis avaient envoyé une équipe pour participer à l’épreuve cycliste.
Le Comité olympique palestinien a condamné la participation des cyclistes émiratis au Giro, jugeant que celle-ci était une « trahison » contre la lutte palestinienne. La normalisation des relations entre l’Etat du Golfe et Israël va plus loin : le ministre israélien des Communications, Ayoob Kara, opposé au désengagement de la bande de Gaza, a reçu une invitation officielle à se rendre aux Emirats. Et l’invitation a même été retournée par le ministre israélien à ses homologues des EAU.
Selon le Washington Post, les ambassadeurs des Emirats arabes unis et du Bahreïn, Yousef Al-Otaiba et Abdullah Bin Rashed Al-Khalifa, ont de leur côté rencontré le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, à Washington. Bahreïn est également dans le viseur des jeûneurs : le pays avait lui aussi envoyé une équipe pour participer au Giro.