Ghaleb Bencheikh, réélu président de la Fondation de l’Islam de France (FIF), sonne l’alarme sur l’avenir de l’institution, soulignant les difficultés financières qui pourraient conduire à sa disparition imminente. Fondée en réponse aux attentats de 2015, la FIF vise à promouvoir une meilleure compréhension de l’islam auprès du grand public.
Ghaleb Bencheikh, théologien réformateur et physicien franco-algérien, a été réélu pour un troisième mandat à la tête de la FIF lors d’un conseil d’administration. Cependant, il exprime des inquiétudes quant à la capacité de l’institution à survivre dans un contexte financier précaire, avec seulement 40 000 euros en caisse, soit l’équivalent d’un mois de fonctionnement. La dépendance aux dons privés et l’absence de financement public suffisant compromettent la viabilité de la Fondation.
Malgré les promesses d’une enveloppe de 10 millions d’euros annoncée par le président Macron en 2020, ces fonds n’ont pas encore été débloqués. Ghaleb Bencheikh appelle à une action concrète pour honorer cet engagement et assurer la continuité des activités de la Fondation.
La FIF, en tant qu’organisme laïque d’utilité publique, joue un rôle crucial dans le soutien à la recherche en islamologie, la formation des imams et la promotion d’une vision éclairée de l’islam. Cependant, la nécessité de quitter ses locaux actuels et les défis financiers croissants menacent son existence même.
Face à cette crise, la FIF doit trouver des solutions pour assurer sa pérennité et poursuivre sa mission de dialogue et d’éducation autour de l’islam en France.