En décembre dernier, l’African National Congress (ANC), le parti au pouvoir, demandait l’adoption d’une résolution visant à rétrograder l’ambassade de son pays en Israël en simple « bureau de liaison. » Preuve que les relations entre les deux pays s’effritent mois après mois.
Nouvelle étape dans les relations entre l’Etat hébreu et l’Afrique du Sud : la possible rupture des liens diplomatiques entre les deux pays. L’Afrique du Sud déplore le manque d’initiatives israéliennes en faveur de la paix. C’est ce qu’a annoncé le ministre des Sciences et de la Technologie, Naledi Pandor.
Selon lui, « le gouvernement doit couper les liens diplomatiques avec Israël, étant donné l’absence d’initiatives authentiques d’Israël pour garantir une paix durable et une solution viable à deux Etats qui inclut la liberté et la démocratie pour le peuple palestinien. »
Ce sera maintenant aux parlementaires de prendre une décision : adopter ou non cette proposition. Mais tous ne sont pas de l’avis de Naledi Pandor. Le leader de l’opposition, Kenneth Meshoe, avait montré sa déception après le refus par les autorités sud-africaines de refuser l’aide d’entreprises israéliennes pour endiguer la crise actuelle que traverse le pays.
Le mois dernier, le représentant sud-africain auprès de l’ONU avait déclaré au Conseil des droits de l’Homme qu’Israël était le « seul Etat au monde à pouvoir être qualifié d’Etat d’apartheid », alors que dans le même temps, l’ANC demandait le renforcement des restrictions d’obtention de visa pour les Israéliens. Dans sa liste noire des associations interdites de pénétrer en Israël, l’Etat hébreu avait inscrit des personnalités sud-africaines, trop proches selon lui de BDS.