Membres du parti « Force juive », Benzi Gopstein et Baruch Marzel ne pourront concourir, a annoncé la Cour dans un communiqué publié tard dimanche, citant une loi condamnant « l’incitation au racisme » des candidats aux élections.
Force juive veut pousser « les ennemis d’Israël à émigrer afin de conserver le caractère juif de l’Etat d’Israël », en référence aux Palestiniens et Arabes israéliens commettant des attaques anti-israéliennes. Il souhaite aussi l’annexion de la Cisjordanie, occupée par Israël et où vivent plus de 2,5 millions de Palestiniens.
Ce parti se réclame du rabbin américano-israélien Meïr Kahane, fondateur du parti anti-arabe Kach et inspirateur de Baruch Goldstein, auteur en 1994 du massacre de 29 Palestiniens qui priaient à Hébron, en Cisjordanie.
La Cour suprême a en revanche rejeté les appels à interdire Force juive et maintenu la candidature d’Itamar Ben-Gvir, un colon israélien à la tête de la liste électorale du parti pour le scrutin de septembre.
Inculpé 53 fois depuis son adolescence, M. Ben-Gvir se vante d’avoir été innocenté dans 46 cas. C’est sur la recommandation des juges qu’il a entrepris des études de droit, pour se défendre lui-même, se targue-t-il.
Il défend les colons israéliens accusés de violences, dont les juifs radicaux jugés pour un incendie criminel qui a révulsé les Palestiniens: un bébé de 18 mois et ses deux parents morts en 2015 en Cisjordanie.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, chef de file du Likoud (droite), avait été très critiqué avant les élections d’avril pour avoir négocié l’inclusion de « Force juive » dans l’Union des partis de droite.